AVALON&MAXYNE ◮ « j'crois qu'on doit parler »

j'crois qu'on doit parler

La journée avait été longue. Terriblement longue pour Maxyne qui n’aspirait plus qu’à une seule et unique chose : rentrer chez elle et se faire couler un bon bain en mangeant une glace Ben & Jerry’s avec les Rolling Stones à fond. C’était le genre de plaisir simple qui lui plaisait, le genre de truc où la prise de tête n’était pas la bienvenue. Cependant, avant de pouvoir réaliser son envie la plus pressente qui soit, la jeune femme devait encore prendre le métro mais surtout, finir ses comptes rendus de la journée. C’est donc ainsi qu’elle arriva à l’agence de tourisme où elle travaillait puis, elle s’affala sur l’un des sièges derrière le grand bureau. Elle sentit le regard de sa collègue posé sur elle puis, Maxyne fit un tour sur elle-même avant de lui faire face avec le plus large sourire hypocrite dont elle était capable. « Que tu ne m’as pas manqué ! C’est fou hein ! » La seconde jeune femme, une rouquine aux cheveux bouclées et courts et aux lunettes style rétro, lui lança un regard noir. « Ne fais pas cette tête, Roucky ! Au fond, tu m’aime et tu m’admire ! » Ladite Roucky souffla d’un air méprisant avant de se concentrer à nouveau sur son travail. Maxyne quant à elle, très décontractée commença par allumer l’ordinateur afin d’y écrire ses notes. Ce ne fut qu’une bonne heure plus tard qu’elle finit, trépignant de joie à l’idée d’un bon bain à bulles. Elle lança un grand signe à sa collègue, toujours coincée au bureau, puis, elle sortit de l’agence. Portable en main, la jolie brune marcha directement vers sa station de métro afin d’arriver chez elle au plus vite. Elle prit son ticket puis rentra dès l’ouverture des portes. Maxyne repéra une place libre et fonça pour s’y assoir tant elle avait mal aux jambes. Cependant, cette même place était convoitée par une seconde jeune femme. Une jolie blonde aux yeux clairs. Ce fut sans grande peine que la grecque la reconnut. « Tiens, Avalon. » Sans tarder, la brunette poussa la seconde avant de s’installer sur le siège, les jambes tendues face à elle. Elle poussa un long soupire mais ne détacha néanmoins pas le regard de la jeune femme qui était à ses cotés. Maxyne se doutait qu'elle fulminait et pas seulement pour la place qu'elle venait de lui dérober. La dernière fois que les deux jeunes femmes s'étaient vues, ca avait été plutôt explosif. Maxyne s'en souvenait parfaitement.

Fiche (c) Espe

j'crois qu'on doit parler

Maxyne ne pu réprimander le sourire qui lui montait aux lèvres bien qu’elle savait pertinemment que la blondinette le prendrait comme un affront personnel envers elle. A nouveau, la jeune femme lança un regard vers Avalon qui semblait fulminer encore et toujours plus. Cependant, la phrase que venait de prononcer la blonde avait eu le don de refroidir Maxyne. Elle se raidit, quittant de suite son sourire narquois. Si il y avait bien quelque chose qu’elle ne supportait pas, c’était qu’on la traite de mule, qu’on lui renvoie son plus gros défaut en pleine figure surtout lorsque la faute ne venait pas d’elle. Elle se redressa, rapprochant ses jambes qui jusqu’à lors étaient étendues face à elle. « Ferme là, Campbell. » Ayant un tempérament plus qu’explosif, Maxyne tenta de se calmer. Pour cela, elle souffla un bon coup et dirigea à nouveau son regard sur la blonde face à elle. Cette fois ci, elle sentait son regard devenir noir. « Honnêtement, ca te saoul pas de jouer les gamines et de ne rien assumer ? Tu sais très bien qu’il n’y a pas que moi dans l’histoire. Tu étais la aussi, je me trompes ? Alors ton miss tête de mule, tu peux te le mettre la où je pense, Campbell ! » Plus elle parlait, plus elle sentait la colère monter en elle. Or, la jeune femme savait qu’il fallait se calmer et ce, pour plusieurs raisons. Premièrement, elles se trouvaient dans un métro et ce n’était pas le lieu idéal pour régler ce genre de problème. Deuxièmement, elle ne voulait plus se prendre la tête pour de telles futilités, surtout pas avec Avalon. Enfin, Maxyne venait de passer une longue journée. Même si elle adorait son travail, qu’elle vivait pour ça, elle devait bien admettre que crapahuter toute la journée était bien fatiguant. Surtout au bout de plus de douze heures.
Le metro ralenti dans sa course folle avant de s’arrêter à son premier arrêt. Les badauds montaient ou descendaient du wagon dans lequel se trouvaient les deux jeunes femmes qui semblaient alors se défier du regard. « Ca te dis pas de descendre là et de marcher ? » Maxyne se tu, finissant sa phrase pour elle-même : « ca te ferais du bien grosse vache blonde ! » Elle savait qu’elle ne devait pas en dire plus, de peur que cette fois ci, ca dégénère vraiment.

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